mardi 22 décembre 2015

Bilan 2015 : correct, mais peut mieux faire.

Ce n'est certes pas avec cet article que je recueillerai la palme de l'originalité, n'est-ce pas ? Mais que voulez-vous, chers lecteurs, le bilan de l'année écoulée est une tradition, au même titre que les Saturnales - transformées en Noël depuis quelques siècles - ou que le réveillon de la saint-sylvestre.

Sans compter que cet exercice est utile. Un point de passage permet toujours de remettre les choses à plat, de voir ce qui fonctionne, ce qui doit être amélioré et ce qu'on peut conserver.

 


L'année 2015 avait commencé sous de bons auspices. Je m'acharnais à corriger Essence d'Asphalte du mieux que je pouvais, suite aux retours reçus par mes deux adorables marraines. Je me suis ensuite mis à hésiter un peu, à attendre avant de passer à l'épate suivante. Il s'agissait de soumettre cette ébauche de roman au regard de quelques dizaines de bêta-lecteurs expérimentés, dans le but d'entamer un nouveau cycle de corrections. En langage cocyclien, ça s'appelle "le cycle de bêta-lecture". 
Il me fallut d'abord m'affranchir de la redoutable épreuve du synopsis. Ou comment démonter en une page tous les beaux mécanismes qu'on a pris tant de soin à échafauder et camoufler. La première tentative fut un lamentable échec, comme prévu. L'aide des grenouilles me fut indispensable pour créer un synopsis qui révèle vraiment mon histoire et la rende intelligible.
Lorsque février fut venu, je me jetai à l'eau, en espérant que le précipice ne soit pas trop profond. Un cycle peut apprendre beaucoup de choses à un auteur, lui permet de prendre de la hauteur par rapport à son texte. Mais l'acceptation n'est pas automatique. La confiance que j'avais pu emmagasiner suite aux retours, globalement positifs, de mes marraines s'est vite effiloché sous le poids de la pression. Je ne sais pas comment j'aurais vécu un refus. Sans doute mal, peut-être très mal, voire excessivement mal. 



Fort heureusement, je ne vis pas passer le mois qui séparait ma requête de son verdict. Outre de nombreuses nouvelles à travailler avant parution, ou pour soumission, j'avais un déménagement à préparer. Le mois passa donc vite, ce qui ne m'empêcha pas de trembler, de temps en temps. 
Le conclusion fut heureuse. Deux adorables bêta-lectrices acceptaient de se pencher sur mon ébauche, de le disséquer sous toutes ses coutures, de l'analyser sous tous ses angles. Là encore, mes craintes ne furent pas vraiment justifiées. J'avais connaissance de ce qui ne fonctionnait pas, en fait. Ce que j'ignorais, c'est que malgré l’opiniâtreté de mes efforts pour les masquer, ces défauts restaient très visibles. 
Je me fis au passage un nouvel ennemi : le DEM. Deux Ex Machina. Traduisez : la-grosse-ficelle-scénaristique-dont-on-pense-qu-elle-est-invisible-mais-qui-est-aussi-flagrante-que-ridicule. Oui, il y avait des DEM dans Essence d'Asphalte. Je partis donc en croisade, décidé à éradiquer ces disgracieux furoncles de mon beau récit.

 Vous vous attendiez à ce que j'illustre le furoncle ? Perdu :)

Puis, les nouvelles me jouèrent un vilain tour. J'avais mis beaucoup d'espoir et de motivation dans l'une d'elles, en visant la publication dans une anthologie qui me tenait à cœur. Lorsque je reçus le refus de l'anthologiste, via un mail type, ma confiance en moi s'effondra. 2015 a été une mauvaise année pour les nouvelles, au contraire de 2014 qui fut plutôt bonne. Il faut dire que j'ai soumis mes récits à des publications bien plus importantes et convoitées. La concurrence y est plus âpre, les refus plus fréquents. Mais ce refus-ci fut sans doute celui de trop.

S'en suivirent plus de trois mois de cessation d'activité littéraire. Je me consacrai à mon beau jardin, à me reposer, à reprendre le sport. Je n'ai ni lu ni écrit jusqu'au mois de septembre et je ne serai pas étonné que certain(e)s aient pu croire que je ne reviendrai pas. En 2014, je m'étais déjà accordé quelques courtes pauses. J'ai le souvenir d'un break de deux semaines, pendant la rédaction d'Essence d'Asphalte. Mais c'était différent, cette fois. Je n'étais pas fatigué, mais démotivé. J'avais besoin de prendre le large. Mon retour à la plume était une évidence, j'ai beaucoup trop travaillé pour abandonner maintenant. En revanche, deux semaines n'auraient pas été suffisantes. Quelque part dans un recoin de mon cerveau, le mois de septembre s'est imposé pour que je m'y remette. Pourquoi ? Peut-être parce que c'est le mois de la rentrée, allez savoir.

 Non, mon repos ne fut pas aussi idyllique. Je n'ai pas la mer dans mon jardin ^^

Et je suis revenu. À un rythme coulé, tranquille, et sans m'éparpiller entre nouvelles et roman. Je suis un mâle, avec une cervelle de mâle, ce qui m'impose de n'accomplir qu'une tâche à la fois. Je me suis donc exclusivement consacré à Essence d'Asphalte et à une nouvelle phase de corrections depuis mon retour. Le roman est en train de changer de visage, de s'approfondir, de s'expurger de bon nombre d'erreurs ou d'approximations. Reste à voir si, en réécrivant, je ne commets pas d'autres impairs. Le chapitre 41 est tombé ce matin. Il m'en reste au moins une vingtaine, peut-être un peu plus, avant d'achever ce travail, tout à la fois passionnant et épuisant. J'aurais voulu finir pour fin décembre, mais ce ne sera pas possible. Fin janvier, probablement. 

Ce qui nous amène, tout naturellement, à l'année à venir. Bien sûr, j'ai des idées, des projets, des envies pour 2016. Mais je vous en parlerai dans un prochain post :) 







1 commentaire:

  1. Tu as raison de t'accrocher à ton roman, et il est bon de faire des pauses quand on en ressent le besoin. 2015 aura été une année de travail et de mise en place. C'est utile aussi.

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